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XFRED CHAPELLIER
CD "L’œil du blue" 2005
Autoproduction 0210294/02/1
par Joël Bizon
Médication à ingurgiter sans aucune contre indication
!!! Sérum de bonheur ou Blues Rock à la Buchanan épouse
toujours mélodie, et où suinte la potion magique qui terrasse
les dragons et enflamme les cœurs ! Bonheur de jouer, bonheur de
transmettre, bonheur de partager, cet «œil du Blues»
qui on l’espère n’effrayera pas trop les puristes est
une savante réussite, qui reflète l’artiste au plus
profond. Faire briller et évoluer la flamme du blues dans sa langue
maternelle est pour ce subtil guitariste chanteur un art de vivre !
Les neuf compositions, de cet auteur compositeur à l‘immense
talent, reflètent parfaitement sa relation d’amour aux douze
mesures. Rock, Funk, Blues, de «Du Petit Jour» à «Danger
TV», en passant par «Que du Blues» ou «Putain
de valise», on entre dans le blues de la vie ! Bouleversant les
âmes, par un rajout de flots cuivrés sur certains titres,
le virtuose de la Stratocaster porte un regard acide et réaliste
sur le monde d’aujourd’hui.
Son fidèle line-up (Benachour, Machenaud, Dalgaard) est bien sûr
de la partie. Boney Fields signe les arrangements de cuivres et Lorenzo
Sanchez est au top en guest à la slide.
L’homme de scène, que l’on ne présente plus,
partage l’écriture des mots avec Bruno Delalande et Olivier
Vallois. Il réadapte aussi un texte d’Alain Poillot (Que
du Blues) en son hommage. Cet Alain Poillot, n’étant autre
que «Poill’s», bluesman de légende chalonnais,
qui nous a malheureusement quitté l’été dernier,
et à qui Fred dédie l’album.
Un chant soigné, une parfaite maîtrise instrumentale, un
mixage enlevé. (Fred Rochette), fort de sa solide réputation,
le champenois donne à cet album de grande classe une unité
et un punch qui va en envoyer plus d’un sur le cul !
Du Chapellier pur jus, dans la continuité de Blues Devil, où
dés la première note, tu as la sensation d’être
habité, et où sans résistance tu donnes ton âme
au diable !! Un pulse infernal, où l’autodidacte, en amoureux
du travail bien fait, porte à la force du poignet, très
haut les couleurs du blues en français ! Pétillant comme
une Bollinger 1956 et forcement obligatoire !
Joël
Bizon
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