|
BIG DEZ
CD "Night after Night" 2005
Autoproduction bdcd002
par Joël Bizon
Mixer la puissance d’une Ferrari lancée à pleine
vitesse,et la concentration d‘un moine tibétain, est chose
peu aisée. Associer la hargne d’un pitbull à la finesse
d’une symphonie pastorale, l’est encore moins. Eh bien avec
son second album « Night After Night », Big Dez l’a
fait ! Onze morceaux décapants et feutrés à la foi,
dont neufs sont signés par Philippe Fernandez le guitariste chanteur
leader du combo. Sur cet opus, le gaillard réussit la prouesse
de faire cohabiter puissance et énergie avec finesse et mélodie,
sans jamais vous égratigner l’oreille. Pour cela, le traveller
parisien naviguant dAmsterdam à Austin s’est entouré
d’une brochette de musicien prestigieux. Sax Gordon Beadle (saxophoniste
attitré de Duke Robillard), Preston Hubband ( Ex Fabulous Thunderbirds
). Mais aussi les Texans Mike et Jacqui Cross, ainsi que Tom Robinson
d’Austin, plus le trompettiste Gary Slechta, pour la partie trouvères
américains. Coté Frenchy : Le savoureux : Bala Pradal tient
les claviers et participe à deux compositions. Le dévastateur
Marc Schaeller est au Mississipi saxophone. Les horlogers suisses : Lamine
Guerfe et Nico Léophonte sont aux graves. En copain, le guitariste
Rodolphe Domont (Swampini , Bloosers) vient donner le coup de grâce
sur cinq morceaux. Vous comprendrez d’emblée qu’on
est entré dans la lumière avec l’excellent «Sail
On Blues», en professionnel et en artiste complet, Big Dez met la
barre très haute et explose ici le score ! Enregistré au
Wire Recording, le fameux studio de Stuart Sullivan , la production a
le son ! Un son gigantesque et bien léché, comme seul savent
le faire les américains, on frôle donc la perfection ! J’ai
donc en la main l’un des produits le plus aboutit du marché.
Le Fabuleux «Stroll For Madeleine», le déstabilisant
«2710 S.Lamar» où Marc Schaerller souffle en allumé
! Le superbe «Junk Tour» où Bala me fait penser à
David Maxwell. Bien sûr «Night After Night» qui baptise
le fromage est un must et Mike Cross y prête sa voix. J’adore
aussi ce shuffle matiné d’instruments à vent, et «Suspicion»
où les parties de guitares de Philippe frôlent le divin.
A l’opposé d’une coquille vide, ce scud captivant,
regorgeant de génie, charmera tous les mélomanes de nos
contrées ! Que dis je, de la planète ! Plus que fortement
recommandé ! Inévitable.
Joël
Bizon
|