photos et vidéos (M. Lécuyer)

FESTIVAL BLUES DE CAHORS
(46 LOT).
du 18 au 21 Juillet 2001.

Le soleil est enfin au rendez-vous (depuis les concerts de Willie Kent et Lucky Peterson, jeudi soir) après plusieurs jours (semaines) de mauvais temps dans pratiquement toutes les régions de France !

La semaine dernère le festival de Romilly sur Seine voyait sa première soirée (Natchez et Roland Tchakounté) en plein air déménager pour un bar plus clément que les cieux... Les francofolies de La Rochelle annulaient les derniers concerts de Claude Nougaro et d' Henri Salvador... Bref, il était temps que le beau temps revienne !

Après avoir fait connaissance avec Jean-Phi Kauffman et son équipe, il est temps d'Installer le matériel et de prendre des forces (accompagné du bon vin de Cahors bien sûr)...


Miguel M & The brachay's Band (Théâtre de Verdure). Photo Mike Lécuyer

Vendredi soir

Le Boulevard Gambetta (la gloire locale) est rebaptisé le boulevard du blues pendant le festival et ce vendredi soir une pléiade de groupes vont jouer en même temps (mais pas aux mêmes endroits heureusement !) jusqu'à 2 h du matin : Roland Tchakounté, Bluesin' Machine, Buttnaked, Jesus Volt, Mo & the Reapers.

En début de soirée, au Théâtre de Verdure, Marvellous Pig Noise et Miguel M & The Brachay's Band au grand complet ont enthousiasmé un public très attentif.

Impossible de voir tous les groupes quand on n'a que 2 jambes (et 2 oreilles), encore moins quand on est, comme moi, venu épauler une valeur montante de la scène blues française : J'ai donc filmer et photographier Roland Tchakounté et son band pendant ces 2 jours et ce fut un réel plaisir de les entendre interpréter la plupart des titres du 1er cd autoproduit (1999) et quelques nouveautés qui préfigurent le nouveau cd dont l'enregistrement devrait commencer en septembre-octobre 2001.

4 sets de 40 minutes environ (avec une petite pause de 10 minutes), c'est un sacré challenge mais finalement, cela permet aussi aux (bons) musiciens de développer toutes les palettes de leur art et de faire monter l'ambiance tranquillement tout au long de cette (chaude) soirée...

Ce fut une soirée absolument magique.

Après une ou deux chansons, le public est envoûté par la voix, par la langue (Roland chante en bamiléké, un dialecte camerounais) et par les musiciens.

C'était seulement le deuxième concert d'Hervé Guillet (basse) mais il faisait déjà jeu égal avec les"anciens" : Christian Rousset (claviers), Jean-Pierre Vimont (guitare) et Manu Riquier (batterie).

Vidéos : Ka kounté nouman (3'15) et Ingue (1'06)

Les gens ont tellement aimé que les 40 cds ont été tous vendus dès le premier soir ! Les musiciens se sont surpassés. Tout y est passé : le feeling, la cohésion, le blues, le rock, la ballade, l'émotion, la transe. Ca c'est terminé en apothéose à 2 h du matin.

Un boeuf époustouflant avec Johann Dalgaard (clavier) et Cédric Ricard (saxophone), tous deux musiciens du Miguel M & The Brachays Band, donne de nouvelles couleurs cuivrées à quelques classiques du blues américains et français
Epuisé mais heureux, Roland se promet bien de faire encore mieux le lendemain !

 
Roland Tchakounté (Place F. Mitterrand). Photo Mike Lécuyer

Samedi soir

Nous avons à peine le temps de savourer 20 minutes du concert de Claude Bolling et son big band au Théâtre de Verdure qu'il faut dèjà se préparer au deuxième concert.

Moins de groupes que la veille mais toujours la qualité avec Rag Mama Rag, Mathis's Mathematical Blues et bien sûr Roland Tchakounté.

Quelques petits ennuis techniques ont failli gâcher la soirée mais après un premier set d'observation et une sono plus puissante, la machine à swing s'est relancée...

L'afro-blues-rock de Roland trouve un écho extraordinaire dans les claviers de Christian qui nous a gratifié de quelques solos éblouissants. Aussi à l'aise avec les sons de piano qu'avec les sons d'orgue, c'est l'artisan, avec Jean-Pierre, des arrangements et du "sound" du groupe. Quelques notes style balafon ont même ajouté à la magie du titre.
Il y eut aussi un moment d'émotion pure : avec simplement 2 guitares et 1 voix. On est proche des racines, on est proche de l'Afrique et de l'Amérique. La musique n'a pas de frontières, le blues encore moins. C'est toute l'âme de Roland qui s'exprime au travers de sa voix magnifiquement portée par les interventions de Jean-Pierre.




Roland Tchakounté (Rue G. Larroumet). Photos Mike Lécuyer

2 h du matin, grand final : après plusieurs rappels, Roland laisse sa place à Miguel M et Johann Dalgaard (son organiste) qui, à 2 h du matin, relancent l'ambiance comme si personne ne voulait voir se terminer le festival (avec toujours Hervé et Manu qui assurent imperturbablement et sans faiblir l'assise rythmique) !
Ensuite, votre serviteur n'ayant plus ni pellicule, ni cassette, pouvait aussi chanter un peu avec les derniers musiciens encore sur scène...

A 3 h les organisateurs conviaient les groupes à une "soupe à l'oignon" pour fêter dignement la fin de la semaine blues à Cahors !

Bravo, merci... et à l'année prochaine. En tout cas si vous êtes dans la région ne ratez pas ce festival blues de Cahors... en plus d'une excellente programmation, la plupart des concerts sont gratuits !

Mike Lécuyer

3 photos supplémentaires dans ma GALERIE


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