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BLUETONES
CD "From B to Mr J"
Autoproduction
par Joël Bizon
Soutenus par la célèbre association bretonne Blues Qui
Roule, enflammé par le non moins connu Marc Loison (Sweet Home
Chicago sur Radio 666) et enfin reconnu par le milieu Blues (Finaliste
et Prix de Cahors au Tremplin 2002 Blues sur Seine), voici enfin le tant
attendu premier scud d'une formation qui monte : ``From B to Mr . J ''.
Dejà la pochette nous renvoie directement à leur époque
de prédilection : ``les Fifties ". Ces quatre inconditionnels
de Happys Days adorent baigner dans le Swing et le Jump ! Pour eux la
musique afro-américaine des années cinquante est une deuxième
peau, et, croyez moi, sur cet opus ils sont bien dedans !!
Onze compositions entre T Bone Walker et Night Cats avec un zest d' Howlin
Wolf, signées Christophe Becker.
S'inspirant de son propre quotidien ce garçon se métamorphose
en veritable Mr Swing comme Bécaud etait Mr 100 000 Volts !!
En bonus une ré-interprétation très originale du
“My Babe” de Dixon . Une base rythmique du feu de dieu (Luc
Mulot et Patrice Troussier) un harmoniciste possédé (Thomas
Troussier) et à la guitare et au chant Christophe, le fou chantant,
plus explosif qu'une caisse de TNT !!! Avec en guest un pianiste normand
Nicolas Mary qui vient d'un autre combo (Spoon Ful) dont on ne tardera
pas à entendre parler.
Un tourbillon de Swing et de Jump où gaieté et bonne humeur
en sont les vecteurs principaux, pour quatre garçons d'une aisance
musicale exceptionnelle, chaque plage déglutissant son nectar de
jump rafraichissant et dansant !!!
Décidément au pays du Calva , on assure : après les
Hoodoomen, voici les Bluetones, rayonnants et investis corps et âme,
qui dépoussiérent avec tact une époque sympatique.
Un produit fort conseillé, indispensable pour les nostalgique du
grand T Bone.
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Par Véro
Derrière ce titre étrange, se cache une solide formation
de blues-rock française de tout premier plan avec Christophe Becker
à la guitare, au chant et à la grimace, Thomas Troussier
à l'harmonica et aux costumes, Luc Mulot à la basse et Patrice
Robert à la batterie.
Originaire de Caen, le groupe puise son inspiration dans le répertoire
des années 50. Inspiration seulement car la presque totalité
des morceaux sont des compositions écrites par Christophe Becker.
D'un détail de son quotidien, comme le petit noir du matin, il
nous fait des symphonies
blueseuses servies par une guitare au son lourd et un peu saturé
que le bonhomme tient à l'envers, la corne vers le haut. Une guitare
de droitier chez un gaucher. Et une sacrée voix. En fait, il faudrait
plutôt parler de sacrée façon de chanter. Christophe,
c'est un garnement, le cancre de la classe qui a grandit et qui se défoule
sur scène, en grimaçant à plaisir et en gesticulant
la moindre de ses notes.
La voix est forcée, exagérée comme une grimace sonore,
un pied de nez musical. C'est cela qui fait la grande originalité
et le succès amplement mérité du groupe. Ce côté
débridé, festif, joyeux. Ca saute de partout, ça
s'amuse, ça nous emporte loin du quotidien et de nos soucis.
Une immense joie de vivre et de jouer qui, lorsqu'ils sont en première
partie d'un concert, vole sans vergogne la vedette à ceux qui suivent.
Le plus extraordinaire c'est que le disque reflète ce côté
diablotins du blues, leur joie de vivre, leur impertinence. Même
la pin-up sur la pochette en a les joues toutes roses :)
Le groupe est bardé de références, récement
il a gagné le tremplin de Binic et jouera en première partie
de Buddy Guy. Garder toujours une carafe à portée de main,
ces sacripants mettent le feu à vos platines tout comme ils enflamment
le coeur des spectateurs partout où ils
passent.
Véro
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